Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes
Pourquoi ce plan ?
Le Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes répond à la nécessité de prévenir et de combattre les violences que subissent les femmes sur le territoire bruxellois. Une enquête menée en 2016-2017 par equal.brussels a démontré que plus d’une femme sur deux subit au moins une forme de violence de la part de son partenaire au cours de sa vie. Ce taux atteint 86% pour le harcèlement sexuel.
Dans les cas les plus extrêmes, la violence à l’égard des femmes peut conduire au féminicide. On estime le nombre de cas, en Belgique, entre 30 et 40 par an.
Un constat qui nécessite des réponses concrètes et coordonnées pour aider les victimes mais aussi pour prendre en charge les auteurs de ce type de faits.
Cette ambition transparait de la Déclaration de Politique Régionale 2019-2024 du Gouvernement bruxellois. D’autre part, ratifiée le 14 mars 2016 par tous les niveaux de pouvoir belges, la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et de la violence domestique, dite la Convention d’Istanbul « invite les Etats membres de l’Union européenne à adopter et mettre en œuvre des politiques nationales effectives, globales et coordonnées, incluant toutes les mesures pertinentes pour prévenir et combattre toutes les formes de violence couvertes par le champ d’application de la présente Convention, et offrir une réponse globale à la violence à l’égard des femmes ».
Ainsi, moins d’un an après son entrée en fonction, le Gouvernement prend ses responsabilités avec un premier Plan 2020-2024 qui se décline en 56 mesures concrètes, largement inspirées des recommandations du secteur et portées par l’ensemble des ministres et secrétaires d’Etat bruxellois dans le cadre de leurs compétences.
Les étapes
Avant toute chose, c’est de l’expertise du secteur associatif que le plan s’est nourri, grâce à une large période de consultation organisée par la Secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances de septembre à décembre 2019. Impliquée en amont du plan, la société civile l’est aussi dans sa mise en œuvre et le sera dans son évaluation.
Les recommandations qui ont ainsi pu être mises en exergue lors de la consultation approfondie des acteurs.trices de première ligne ont été réparties par compétences régionales et ont fait l’objet de groupes de travail inter-cabinets.
Les travaux ont été organisés comme suit :
· Prévention
· Logement et accueil
· Emploi et fonction publique
· Mobilité et travaux publics
· Formation et collecte de données
· Urbanisme et aménagement du territoire.
Complétés par un groupe de travail qui a pu réunir autour de ces questions les représentants institutionnels tout niveaux de pouvoir confondus, puis par la rencontre de la plateforme de concertation « violence entre partenaires et intrafamiliale » qui rassemble plusieurs organisations non gouvernementales actives dans le domaine, les échanges ont pu faire émerger des actions concrètes et budgétisées.
Soulignons que c’est une approche transversale et coordonnée qui a permis d’appréhender la problématique sous toutes ses formes pour la première fois à Bruxelles, grâce à l’implication de l’ensemble du Gouvernement bruxellois.
Conclusion
Il y a encore tant de femmes qui subissent, en silence, chaque jour, à l’abri des regards, les coups, les injures, les privations et les humiliations d’un conjoint ou d’un ex-conjoint.
Tant de femmes qui font l’objet de harcèlement sexiste au travail, dans les transports en commun, les parcs, les espaces publics ou sur les réseaux sociaux.
À ces femmes nous devons un accueil adapté, une écoute attentive, un accompagnement digne, une aide et une protection efficaces.
Le Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes a pour vocation d’actionner tous les leviers régionaux possibles dans ce but tout en assurant la cohérence avec les actions menées à tous les niveaux de pouvoirs.
Téléchargez le plan ici.
